- résoluble
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1 ♦ Qu'on peut décomposer en ses éléments constituants.2 ♦ (1715) Qui peut recevoir une solution. Problème, question résoluble. ⇒ soluble. — Log. ⇒ décidable.3 ♦ (1804) Dr. Sujet à résolution. Droit, contrat résoluble. ⇒ annulable.⇒RÉSOLUBLE, adj.A. — PHYS. [Qualifie une réalité concr.] Susceptible d'être décomposé en ses éléments constituants. Le même morceau de bœuf que le cuisinier convertit en potage et en bouilli, le chimiste s'en empare pour savoir en combien de sortes de corps il est résoluble (BRILLAT-SAV., Physiol. goût, 1825, p. 257). [Dans les sciences de la nature] l'unité concrète (...) est considérée comme un total qui, bien que divisible, n'est pourtant pas résoluble en ses parties: c'est à cette condition seulement que ces sciences sont possibles et valides (BLONDEL, Action, 1893, p. 52).— ASTRON. Nébuleuse résoluble. Nébuleuse que l'on peut résoudre (v. ce mot I B 1 b). (Dict. XIXe et XXe s.).B. — DR. [Qualifie un bail, un contrat] Qui peut être annulé, résilié. C'est précisément en cela [l'indissolubilité] que le mariage diffère de la société civile et commerciale, essentiellement résoluble, et dont l'objet est le gain (PROUDHON, Pornocratie, 1975 [1865], p. 9). La substitution (...) dans les rapports humains, du libre contrat, perpétuellement révisable et résoluble, à la tutelle administrative et légale, à la discipline imposée: tel est notre idéal (Déclaration des anarchistes, 1883 ds Doc. hist. contemp., p. 46).C. — Au fig. Susceptible d'être élucidé, de recevoir une solution. Problème résoluble. De telles discussions portent, non sur un point de doctrine scientifiquement résoluble, mais sur une question philosophique nécessairement liée à l'exposé de la doctrine (COURNOT, Fond. connaiss., 1851, p. 498). Une situation non résoluble par automatismes ou réflexes simples (VALÉRY, Variété V, 1944, p. 69).— MATH. Équation résoluble. La découverte de divers types d'équations résolubles par radicaux (Hist. gén. sc., t. 3, vol. 1, 1961, p. 12).Prononc. et Orth.:[
]. Att. ds Ac. dep. 1762. Étymol. et Hist. 1. a) XVe s. « susceptible de résolution » (EVRART DE CONTY, Probl. d'Arist., B.N. 210, f ° 132d ds GDF. Compl.); b) 1520 excroissances resolubles (Le Guidon en francoys, 135b ds Rom. Forsch. t. 32, p. 152); 2. 1715 problème resoluble (Journal des Scav., p. 217 cité ds Trév. 1732); 3. 1804 dr. « qu'on peut annuler » (Code civil, art. 2125, p. 503); 4. 1825 « qui peut être divisé en parties distinctes » (BRILLAT-SAV., loc. cit.). Empr. au b. lat. resolubilis « qui peut être désagrégé ». Fréq. abs. littér.:11.
DÉR. Résolubilité, subst. fém., math. Qualité de ce qui est résoluble. Le problème essentiel traité par Galois est celui de la résolubilité des équations qu'il développa d'une manière plus générale que ses devanciers (Hist. gén. sc., t. 3, vol. 1, 1961, p. 12). — []. — 1re attest. 1845 (BESCH.); de résoluble, suff. -ité.
résoluble [ʀezɔlybl] adj.ÉTYM. 1390, chim., « soluble »; lat. resolubilis, de resolvere. → Résoudre.❖♦ Didactique.1 (1842, in D. D. L.). Qu'on peut décomposer en ses éléments constituants. Spécialt (astron). || Nébuleuses résolubles.2 (1715). Qui peut recevoir une solution. || Problème, question résoluble. — Log. ⇒ Décidable.3 (1804). Dr. Sujet à résolution (3.). || Droit, contrat résoluble. ⇒ Annulable.❖DÉR. Résolubilité.
Encyclopédie Universelle. 2012.